Benjamin Rondeau, 29 ans, médaillé Olympique, 3 fois champion du Monde, en plus de ses 20 titres de champion de France, fait sa révérence à l’Equipe de France.
Bientôt Papa pour la deuxième fois, il a décidé de se consacrer à sa famille et voir grandir ses enfants.
Comment as-tu commencé l’aviron ? A Verdun, avec le collège en section sport aviron, j’ai découvert le club et tous ses grands champions que l’on regardait comme des dieux. Puis le froid et les longs hivers nous ont forgé le mental !
Les meilleurs moments de ta carrière : D’abord, c’est avec Germain, mon cousin ! On partageait notre sport, en famille, sans se prendre au sérieux dans la vie de tous les jours, sauf …sur l’eau ! Et puis, tous les championnats du Monde ont été sympas.
Le meilleur souvenir : Les JO de Pékin pour l’organisation et l’ambiance au sein du 4- et avec Dan (Daniel Fauché).
Les plus durs moments : C’était la mauvaise gestion de l’Equipe de France. Nous mettions notre niveau d’exigence très haut, plus haut que ceux qui assuraient la gestion de l’Equipe de France. Le haut niveau a beaucoup évolué et en France, on est tellement en retard par rapport aux autres nations que c’en est lamentable.
Le meilleur moment de la saison : Après les championnats de France, en préparant le 4-, on sentait le potentiel de progression. On a pris beaucoup de plaisir à Piedulico puis à Belgrade avec de bonnes sensations et dans les courses.
Tes modèles : A partir de 2000, Jean-Christophe Roland et Michel Andrieux
L’Equipe de France, qu’est ce que cela représente pour toi : C’est un passage dans ma vie où je me suis épanoui à 200 % et maintenant je vais écrire la suite avec les valeurs que j’y ai appris : volonté, abnégation, travail, découverte et la mesure des choses.
Et la suite : Aucun futur lié à l’aviron mais je retourne à mes premiers amours : le rugby, qu’un match, même à la TV, me rend toujours dingue ! J’ai repris avec quelques copains avec qui j’ai pratiqué de l’âge de 5 à 11 ans.
Comme tu es maintenant un modèle de champion, un message pour les jeunes : Il faut devenir ce que l’on est, en y croyant toujours dur comme fer !
Un mot à ajouter ? Merci à Daniel Fauché pour la médaille olympique en 2008. J’aime sa rigueur et vision de l’entraînement. Il faut pouvoir travailler dans la confiance et la sérénité pour bien réaliser ses projets. On en a un bel exemple avec le 2- à Londres.
Interview réalisée par Corinne BERSET MEADMORE
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