Un champion Olympique de poursuite (Charles Costes), un médaillé argent de basket (Michel Bonnevie), un nageur (joseph Bernardo) et deux rameurs (Roger Lebranchu et Philippe Fauveau). Ces cinq sélectionnés olympiques 1948 furent invités par le CNOSF et son président Denis Masseglia à venir à Londres les 30 et 31 juillet 2012.
Nous nous sommes retrouvé Roger et moi à la gare du Nord le matin, happés par les jeunes et moins jeunes bénévoles du CNOSF, pour être conduit à nos places retenues dans l'Eurostar. Pour des passionnés d’aviron, que nous avons pratiqué jusqu’à 75 ans, cette invitation ne pouvait pas nous faire plus plaisir. Une organisation parfaite, qui ne s’est pas démentie pendant notre séjour (et je le sais pendant toute la durée des Jeux).
Arrivé en gare de St.Pancras, Antoine Alexandre (petit fils de Roger Lebranchu) et le Docteur responsable du contrôle antidopage de la FFSA, nous servirent de mentors et chauffeur émérite dans Londres. L’après midi après un excellent déjeuner, notre chauffeur nous conduisit où se déroulait les compétitions de BEACH VOLLEY. Gradins complets, des milliers de spectateurs encourageant leurs équipes. Rentré à Londres ce fut le club France qui nous accueilli. Les Français ne pouvaient souhaiter un espace aussi impressionnant (situé sur le bord de la Tamise) et de cette qualité. Etaient présents jeunes et anciens, entraineurs, champions, dans une ambiance amicale, souriante, polie, une communion d’esprit et la France. Un lieu de repos et de rencontre. Avec Roger nous avions cousu nos écussons de 1948 sur nos vestes ce qui attira la curiosité des présents, les regardant avec intérêt et faisant la réflexion « Ah, nous n’étions pas nés. » Le président Denis Masseglia ne put pas résister à nous souhaiter la bienvenue avec son éloquence habituelle.
Le mardi matin, direction le bassin d’aviron situé non loin du château de Windsor, ce qui nous obligea à traverser Londres. Magnifique bassin avec des tribunes supplémentaires en charpente métallique pleines à craquer. Le bassin, dont nous ne connaissons pas les défauts (s’il y en a) nous semble parfait. Un câble était suspendu du départ à l’arrivée afin qu’une camera se déplace pour suivre la course.
Coté technique nous n’avons pas constaté de grandes différences sur le geste entre notre époque et maintenant, nonobstant ………… les coques, les installations des bateaux, les pelles etc … Notre bateau en 1948 était un 8 Staempfli (la Rolls de l’époque) financé par le club de la SNBS, dont le centre de gravité était très bas, permettant une meilleur stabilité mais obligeant à faire plus d’arrière. Nos pelles n’étaient pas réglables, une lame de scie réglant l’attaque, la largeur de la pelle de 0, 15cms, la prise d’eau devant être très rapide. Ce qui impliquait une fatigue supplémentaire, avec à l’année moins de kms d’entrainement. Les régates se couraient à Henley sur 3 lignes d’eau et 2100 m contre le courant (assez fort, suite aux récentes inondations). La 1er ligne d’eau était prés de la rive (côté spectateurs) les 2e et 3e en plein milieu. Nous avons été éliminé en ½ finale par les Américains qui furent Champions Olympiques (avec plusieurs longueurs d’avance, devant les Anglais) Pour la petite histoire le coach Américain nous raconta qu’il avait entrainé 200 rameurs en banc fixe pendant deux ans. Au moment de monter en bateau il en remplaça un. Tous les rameurs jurèrent de ne plus faire d’aviron !!!!
L’impression ressentie ; les sportifs anglais ont un mental extraordinaire et sont soutenus par un peuple très sportif.
Après un séjour trop court nous semble-t-il, nous remercions les instigateurs de ce voyage : JJ MULOT président de la FFSA et D MASSEGLIA du CNOSF.
Pour les prochains Jeux , Roger et moi pensons qu’il sera dur dur ……… d’y assister.
"QUELLE MAGIE ABRITE CES JEUX. C’EST UNE AMBIANCE INDEFINISSABLE, UNE COMMUNION MONDIALE DANS LE SPORT, DONT ON EST IMPREGNE TOUTE SA VIE."
Philippe FAUVEAU Roger LEBRANCHU
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